Vous êtes animés par l’envie de participer à un projet porteur de sens, qui répond à un besoin social ou environnemental ? Vous souhaitez contribuer à une économie plus juste, plus solidaire ? Vous pouvez créer votre entreprise sociale et solidaire (ESS). Avant de vous lancer, il est important de connaître les différentes étapes juridiques. Nous allons vous les détailler pour vous aider à concrétiser votre projet.
Choisir le statut juridique de l’entreprise sociale et solidaire
Tout d’abord, il est essentiel d’identifier la forme juridique qui correspondra au mieux à votre projet. Vous avez plusieurs options : l’association, la coopérative, la société anonyme, la société à responsabilité limitée, l’entreprise individuelle, la société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), la société coopérative de production (SCOP), etc.
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Chacun de ces statuts a ses propres spécificités, c’est pourquoi il est crucial de bien analyser votre projet et vos objectifs pour faire le bon choix. Par exemple, si vous prévoyez de faire participer vos salariés dans la gouvernance de l’entreprise, la SCOP peut être la solution idéale. De même, si votre activité est plutôt d’ordre caritatif ou philanthropique, privilégiez l’association.
Rédiger les statuts de l’entreprise solidaire
Une fois le choix du statut juridique effectué, il est temps de passer à la rédaction des statuts de l’entreprise. C’est une étape essentielle de la création de votre entreprise sociale et solidaire.
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Les statuts définissent les règles de fonctionnement de votre entreprise : ils fixent le montant du capital social, déterminent les pouvoirs des associés et des dirigeants, précisent les modalités de prise de décision, etc. Ils doivent également indiquer les valeurs sociales et solidaires de l’entreprise et s’inscrire dans les principes de l’ESS.
Réunir le capital social
La création d’une entreprise nécessite la constitution d’un capital social. Celui-ci représente l’argent que les associés apportent à l’entreprise pour qu’elle puisse démarrer son activité.
Le montant du capital social dépend du statut juridique choisi. Par exemple, pour créer une SCIC, vous devez réunir un capital minimum de 18 500 euros. En revanche, pour une association, aucun capital n’est requis.
Déclarer l’entreprise sociale et solidaire
Une fois les statuts rédigés et le capital réuni, il faut déclarer la création de l’entreprise. Cela implique l’enregistrement de l’entreprise auprès du Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) et la publication d’un avis de constitution dans un journal d’annonces légales.
C’est également à cette étape que vous devrez demander l’agrément « entreprise solidaire d’utilité sociale » (ESUS) si vous répondez aux critères. Cet agrément, délivré par la préfecture, permet de bénéficier de certains avantages fiscaux.
Respecter les obligations légales des entreprises sociales et solidaires
Une fois l’entreprise créée, il faut veiller à respecter les obligations légales qui lui sont propres. Par exemple, une ESS doit consacrer une part significative de ses bénéfices à la consolidation ou au développement de l’entreprise. De plus, elle doit respecter un principe de gouvernance démocratique et une gestion désintéressée.
La création d’une entreprise sociale et solidaire est un parcours jalonné d’étapes juridiques. Mais c’est aussi et surtout un formidable projet qui vous permet de contribuer à une économie plus juste, plus solidaire. Alors n’hésitez plus, lancez-vous !
Créer un business plan pour votre entreprise sociale et solidaire
Vous avez défini le statut juridique de votre entreprise, rédigé vos statuts, rassemblé votre capital social et déclaré votre entreprise. Passons maintenant à une autre étape importante : la création de votre business plan. Ce document, souvent négligé par les créateurs d’entreprise, est pourtant un outil précieux pour concrétiser et structurer votre projet.
Un business plan pour une entreprise sociale et solidaire (ESS) ne diffère pas fondamentalement d’un business plan pour une entreprise classique. Il doit inclure une présentation de votre projet, un état des lieux du marché et de la concurrence, une stratégie de développement ainsi qu’un prévisionnel financier.
Cependant, pour une entreprise sociale, l’attention se portera davantage sur l’impact social de votre entreprise, l’innovation sociale et la façon dont vous allez mesurer cet impact. Il est essentiel de démontrer que votre projet a une utilité sociale manifeste et durable.
Par ailleurs, le business plan servira à convaincre des financeurs de soutenir votre projet. Dans le cadre d’une ESS, ces financeurs peuvent être des banques solidaires, des fondations, des investisseurs sociaux, des organismes publics, etc. Le business plan doit donc être soigné et persuasif.
Les obligations liées au siège social de l’entreprise sociale et solidaire
Une autre étape clé dans la création d’une entreprise sociale et solidaire concerne l’établissement du siège social. Ce dernier est l’adresse administrative de l’entreprise, celle qui sera mentionnée sur tous les documents officiels. Il doit être déclaré lors de l’immatriculation de l’entreprise au Registre du Commerce et des Sociétés.
Le choix du lieu du siège social dépend de plusieurs facteurs, notamment la nature de l’activité, les besoins en termes d’espace, la proximité avec les partenaires et clients, etc. Il est possible d’établir le siège social à domicile, dans des locaux commerciaux, dans un espace de coworking, etc.
Il est essentiel de savoir que le changement de siège social requiert une modification des statuts et une nouvelle déclaration au RCS. C’est une démarche coûteuse et chronophage, à éviter autant que possible.
Enfin, il faut savoir que le choix du lieu du siège social peut avoir des conséquences fiscales. En effet, l’entreprise est soumise à la taxe d’habitation, à la contribution économique territoriale, etc., en fonction de l’emplacement de son siège social.
En conclusion
La création d’une entreprise sociale et solidaire est un projet passionnant, mais semé d’embûches juridiques. Des premiers choix concernant la forme juridique de l’entreprise à la déclaration de sa création, en passant par la rédaction des statuts, la constitution du capital social et la définition du business plan, chaque étape demande une attention particulière.
N’oubliez pas non plus de choisir avec soin l’emplacement de votre siège social et de respecter les obligations légales propres aux entreprises sociales et solidaires. Et surtout, gardez en tête que votre entreprise a une mission : contribuer à une économie plus juste et plus solidaire.
Enfin, n’oubliez pas que l’entrepreneuriat social est un domaine en constante évolution. Restez informé des dernières actualités et tendances pour faire prospérer votre entreprise et maximiser son impact social. Bonne chance dans cette belle aventure de l’économie sociale et solidaire !